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Sédiment

Définition dans le Trésor de la Langue Française Informatisé http://atilf.atilf.fr

SÉDIMENT, subst. masc.

GÉOL. Accumulation d’éléments provenant de la désagrégation, de la dissolution de roches préexistantes, transportés et déposés par les eaux, le vent, ou de matières d’origine organique. Mode de formation des sédiments ; consolidation, cristallisation des sédiments ; types de sédiments.

Les chaînes de montagnes ont été formées aux dépens des 10 à 15 000 mètres de sédiments de faible profondeur accumulés dans les gouttières de subsidence, appelées géosynclinaux (FURON ds R. gén. sc., t. 63, 1956, p. 39).

Le fond des grands bassins océaniques est recouvert de sédiments minéraux à grains fins, ayant pour origine les sels insolubles élaborés par les organismes planctoniques pour la constitution de leur squelette externe (Géophys., 1971, p. 815 [Encyclop. de la Pléiade]).

Sédiment + déterm. indiquant l’orig. ou le milieu de dépôt. Sédiment (d’origine) biologique, chimique ; sédiment (d’origine) fluviatile, lacustre, lagunaire ; sédiment continental, côtier, littoral, marin, glaciaire, terrigène.

La craie phosphatée est un sédiment franchement détritique, par ses éléments phosphatés, et pélagique, par sa gangue (CAYEUX, Causes anc. et act. géol., 1941, p. 14).

Tous les sédiments ne se déposèrent pas dans les eaux. Il y a des sédiments terrestres, éoliens par exemple, des déserts figés depuis les époques géologiques (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p. 97).

Sédiment + détermin. indiquant son aspect, un composant essentiel. Sédiment cohérent, compact, meuble, plastique, à grains fins ; sédiment calcaire, carboné, carbonaté, phosphaté, siliceux.

Les sédiments argileux et charbonneux, par exemple, [diminuent] beaucoup plus de volume en se tassant pour devenir des roches que les sables et les calcaires (Géol., t. 2, 1973, p. 500 [Encyclop. de la Pléiade]).

P. métaph.

Dépouillé de son sédiment de charbon, Carl, vraiment n’était pas plus laid qu’un autre (VERNE, 500 millions, 1879, p. 84).

Cette lumière filtrée, glauque et d’un jaune doux (…) noyait d’une nappe uniformément chaude les régions inférieures de la salle, qui paraissait comblée d’un sédiment lumineux, compact et transparent (GRACQ, Argol, 1938, p. 28).

Prononc. et Orth. : []. Ac. 1694, 1718 : sediment, dep. 1740 : sé-. Étymol. et Hist. 1. 1564 méd. « parties solides que laisse déposer l’urine » (A. PARÉ, XV, 52, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 2, p. 499) ; 2. 1611 « dépôt produit par la précipitation des matières dissoutes dans un liquide » (COTGR.) ; 3. 1715 géol. (C.r. ds Journal des savants, 23 d’apr. R. ARVEILLER ds Fr. mod. t. 33, p. 229). Empr. au lat. sedimentum « tassement » ; « fond, sédiment », dér. de sedere « être assis ; séjourner ; demeurer fixé ». Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. GOHIN 1903, p. 363.